
La Smart City, une réponse aux grands enjeux de la ville de demain.
Le sujet de la Smart City est devenu de plus en plus présent ces dernières années avec la rencontre entre les nouveaux enjeux des collectivités et les innovations technologiques. L’urbanisation croissante couplée aux nouveaux défis du XXème siècle s’imposent et il devient désormais urgent de modifier nos modes de vie.
Selon l’ONU, plus de 50% de la population mondiale vit aujourd’hui dans des zones urbaines et cette proportion devrait passer à 66% d’ici 2050. Comment les collectivités peuvent faire face à cette croissance urbaine, à l’accélération du réchauffement climatique ou encore au besoin de nouvelles formes de démocratie alors qu’elles possèdent de moins en moins de moyens financiers (voir graphique ci-dessous) ?
C’est en repensant leur modèle de gouvernance et en intégrant les nouvelles technologies et le numérique que les villes de demain pourront répondre à ces problématiques. Pour cela, les concepts de la Smart City peuvent les y aider.
Selon la CNIL, la ville intelligente est un nouveau concept de développement urbain. Il s’agit d’améliorer la qualité de vie des citadins en rendant la ville plus adaptative et efficace, à l’aide de nouvelles technologies qui s’appuient sur un écosystème d’objets et de services. Le périmètre couvrant ce nouveau mode de gestion des villes inclut notamment : infrastructures publiques (bâtiments, mobiliers urbains, domotique, etc.), réseaux (eau, électricité, gaz, télécoms) ; transports (transports publics, routes et voitures intelligentes, covoiturage, mobilités dites douces – à vélo, à pied, etc.) ; les e-services et e-administrations.
Attention toutefois à ne pas croire que les nouvelles technologie et le numérique permettront à eux seuls de rendre les villes plus intelligentes. Les villes de demain devront être plus centrées sur les citoyens et leurs autres parties prenantes (entreprises, associations..) pour répondre au mieux à leurs besoins tout en optimisant les services publics.
Ce sujet est d’ailleurs un des risques traité par M. Luc Belot dans son rapport « de la smart city au territoire d’intelligence(s) – l’avenir de la smart city » remis au gouvernement en 2017 :
« face à ces enjeux, la tentation est grande de la ville « industrialisée », faite uniquement de capteurs, d’algorithmes, d’efficience dans les silos (circulation, énergie, stationnement, …), alors que la promesse de la ville intelligente ce sont les transversalités (…) Pour mettre en place des stratégies smart city les pouvoirs publics doivent donc, comme les entreprises du numérique, placer « l’expérience citoyen » au centre de l’élaboration des politiques publiques (passer du « user-centric » au « citizen-centric »). Cela appelle une plus grande concertation, co-élaboration et co-gestion des services publics et privés, facilitées par les outils numériques dans une logique du droit à la ville pour tous. En construisant avec les habitants, les pouvoirs publics améliorent la décision, et la ville devient plus intelligente. Les outils numériques amplifient ce phénomène, le facilitent et améliorent l’efficacité des services. »
https://www.gouvernement.fr/partage/9140-rapport-de-m-luc-belot-sur-les-smart-cities
En conclusion, la Smart City et ses outils numériques et nouvelles technologies feront définitivement partie du futur de nos territoires. Si tout le monde s’accorde à dire que la technologie a le pouvoir de simplifier la vie, la mise en œuvre de cette technologie doit être soigneusement planifiée et aussi sécurisée pour que nous puissions tous faire la ville de demain. Plutôt que de se concentrer uniquement sur la technologie, les villes de demain deviendront vraiment intelligentes grâce à la gouvernance participative et à la rencontre de différentes parties prenantes au service de la qualité de vie d’un territoire.
